EN
The Vetiver Trail 1 — an attempt at appropriation through deconstruction, 2-artist exhibition All That Remains (with Lynn Kodeih) on view at La Centrale Galerie Powerhouse, Montreal, from September 6 to October 19, as part of the Prix Powerhouse 2024
Comprising two complementary works, The Vetiver Trail is an exercise in symbolic appropriation of a family narrative marked by exile and anchored in an elsewhere constantly kept at a distance.
Integrated into the artist's memory through the transmission of now-destroyed souvenir photos, sites marking the history of her parents collapsed on 12 January 2010—years after their death. Now fragmented, partially destroyed and coated in dust, these landmarks are forever out of reach.
The installation presented here is the result of a process in which the artist appropriates images of one of these sites in Port-au-Prince, currently shared on the Web, by breaking them up. Etched in a reflective, purplish acrylic, the fragments bear witness to a monumental architectural construction where nature has reclaimed its rights. They are superimposed on the reflection of the gallery space in which they are placed, making them part of the present, here and now. Through these formal gestures, the artist updates her references to a city as it persists in her imagination, and proposes a new, precarious arrangement.
FR
Le sillage du vétiver : 1 — tentative d‘appropriation par la déconstruction, exposition duo Tout ce qui reste (avec Lynn Kodeih), présentée à La Centrale Galerie Powerhouse, Montréal, du 6 septembre au 19 octobre, dans le cadre du Prix Powerhouse 2024
Gravures laser sur pièces d’acrylique miroir, pièces d’acrylique opaques, flock, calcaire
Constituée de deux propositions complémentaires, Le sillage du vétiver est un exercice d'appropriation symbolique d’un récit familial marqué par l’exil et ancré dans un ailleurs constamment maintenu à distance.
Intégrés à la mémoire de l’artiste par la transmission de photos souvenirs aujourd’hui détruites, des sites marquants l’histoire de ses parents se sont effondrés le 12 janvier 2010 — soit des années après leur décès. Maintenant fragmentés, partiellement détruits et enduits de poussière, ces lieux-repères sont à jamais hors d’atteinte.
L’installation présentée ici découle d’un processus par lequel l’artiste s’approprie, en les morcelant, des images d’un de ces sites de Port-au-Prince actuellement partagées sur le Web. Gravés dans une matière plastique réfléchissante et violacée, les fragments témoignent d’une construction architecturale monumentale où la nature a repris ses droits. Ils se superposent à la réflexion de l’espace galerie dans lequel ils sont disposés, ce qui les inscrit dans le présent, ici et maintenant. Par ces gestes formels, l’artiste met à jour ses références d’une ville telle qu’elle persiste dans son imaginaire et en propose un nouvel agencement, précaire.
Merci à Sabrina Clitandre et Anna David pour leur collaboration à la conception de ce projet.