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Reflexive Constructions is a public engagement project taking place in the PHI Foundation’s Education Room from May 3 and September 8, 2024, in parallel with the exhibitions Sonia Boyce: FEELING HER WAY and Rajni Perera and Marigold Santos: Efflorescence/The Way We Wake.
Although Natacha Clitandre’s practice has always involved technology, she has managed to resist the imperatives of the spectacular or the sublime that often guide the creation and presentation of digital art, preferring instead to foreground open, participative processes inspired by our everyday use of technology. Informed by the proximity, exchange, and combination of subjective experiences, Clitandre’s projects allow audiences to reflect on their surrounding environments, their uses, and how they could potentially be improved. While they represent the cities many of us live in, these projects don’t present urban spaces as fixed representations, but rather as objects that move and in which we have a defining role.
Reflexive Constructions continues to explore this theme of great importance to the artist by looking at urban development in Montréal. Using data from a mirror photogrammetry of Québec, the project features two facing video projections that show fragments of Montréal neighbourhoods. Within these moving images of the city, participants are invited to work collaboratively to manipulate, assemble, and juxtapose fragments of urban elements in a series of exercises led by the Foundation’s Education team. The project will also be the focus of creative activities led by the artist in dialogue with community groups.
Clitandre invites us to consider how urban space is constantly reorganized—an exercise that is usually entrusted to highly specialized professionals, but that must consider a range of perspectives and urban experiences. Much like the model of a charette in which architects and designers collaborate on a development plan, this project aims to recognize each individual as an expert and their contribution as equal to everyone else’s. Reflexive Constructions strongly emphasizes cooperation and improvisation, values that also guide the work of Sonia Boyce, Rajni Perera, and Marigold Santos. Spontaneously carried out and open to change, each of these artists’ works depends on the pooling of each participant’s acquired knowledge while celebrating the beauty of potential encounters.
Author and curator: Daniel Fiset
Photos: Daniel Fiset and Document Original
The artist would like to thank software developers Shawn Laptiste and Christian Bélanger, as well as Loïc Messal and the entire team at Jakarto.
This project was made possible with the support of the Conseil des arts et des lettres du Québec.
FR
Constructions réflexives est un projet d’engagement public qui se déroule dans la salle éducative de la Fondation PHI entre le 3 mai et le 8 septembre 2024, parallèlement aux expositions Sonia Boyce: FEELING HER WAY et Rajni Perera et Marigold Santos: Efflorescence/The Way We Wake.
Bien que la pratique de Natacha Clitandre ait toujours fait place à la technologie, elle a su résister aux impératifs du spectaculaire ou du sublime qui guident souvent la création et la présentation d’oeuvres numériques, préférant mettre de l’avant des processus ouverts, participatifs, inspirés par notre usage quotidien des dispositifs technologiques. Informés par la proximité, l’échange et la mise en commun d’expériences subjectives, les oeuvres de Clitandre permettent à tou·te·s de réfléchir aux espaces qui les entourent, à leurs usages et à leurs améliorations possibles: en même temps qu’ils représentent les villes dans lesquelles plusieurs d’entre nous vivons, ces projets nous les offrent non pas comme des représentations fixes, mais plutôt comme des objets en mouvement dans lesquels nous avons notre mot à dire, notre rôle à jouer.
Constructions réflexives poursuit cette thématique chère à l’artiste en s’intéressant à l’aménagement de Montréal. Faisant usage des données d’un miroir photogrammétrique du Québec, le projet propose un face-à-face entre deux projections vidéo présentant des fragments de quartiers montréalais. Parmi ces images mouvantes de la ville, le public sera invité à manipuler des fragments d’éléments urbains dans une série d’exercices de construction collective, guidés par l’équipe de l’éducation de la Fondation. En parallèle, le projet fera aussi l’objet d’activités créatives menées par l’artiste en dialogue avec des groupes communautaires.
Clitandre nous invite ainsi à réfléchir aux manières par lesquelles l’espace urbain est constamment réaménagé, un exercice qui incombe habituellement à un secteur d’emploi hautement spécialisé, mais qui doit tenir compte d’une diversité de points de vue et d’expériences du territoire. Rappelant le modèle de la charrette pendant laquelle architectes et designers collaborent à l’élaboration d’un aménagement, le projet vise à ce que chacun·e soit reconnu·e comme expert·e, sa contribution considérée comme égale à celle des autres. Constructions réflexives fait d’ailleurs une place importante à la coopération et à l’improvisation, des valeurs qui guident également le travail de Sonia Boyce, Rajni Perera et Marigold Santos. Menées dans la spontanéité et ouvertes aux changements, toutes leurs œuvres dépendent de la mise en commun des savoirs acquis par chaque personne participante et célèbrent la beauté des rencontres possibles.
Auteur et commissaire : Daniel Fiset
Photos : Daniel Fiset et Document original
Merci aux développeurs Shawn Laptiste et Christian Bélanger, ainsi qu’à Loïc Messal et toute l’équipe de Jakarto.
La création de cette œuvre a été rendue possible grâce à l’appui financier du Conseil des arts et des lettres du Québec.
