EN
The Vetiver Trail 2 — Restitution of a Liminal Space, exhibition Prix Powerhouse 2024: All That Remains (with Lynn Kodeih) on view from September 6 to October 19 at La Centrale Galerie Powerhouse, Montreal, Canada
Comprising two complementary works, The Vetiver Trail is an exercise in symbolic appropriation of a family narrative marked by exile and anchored in an elsewhere constantly kept at a distance.
Positioned slightly above the eye level, a black-and-white photo offers a view of the rubble of a building. The wide crack visible on the corner of the building reveals a residential interior located in Pétionville that shifts with the viewer. This lenticular image overhangs and juxtaposes velvety black vertical bands, imbued with the powerful scent of Haitian vetiver.
The word “liminal” inscribed near these elements underlines the fact that this work constitutes a spatial and temporal portal for the artist. Indeed, the olfactory information conveyed by vetiver transposes her into other spaces/times, as vetiver is the essence her father wore and left in his wake. This fragrance thus reactivates the artist's childhood memories, while creating a direct link between her and the land of Haiti.
The Creative Commons-licensed photo that the artist appropriated allows her to make a metaphorical incursion into a domestic space located in Pétionville, the district of the Haitian capital from which her father hailed. Captured in the aftermath of the 2010 earthquake, this image bears the traces of a natural disaster whose devastating consequences are the result of erosion induced by deforestation and inappropriate agricultural practices. Vetiver, a local resource, offers a promising solution, as its root system helps to preserve the quality and richness of the soil.
FR
Le sillage du vétiver : 2 — restitution d’un espace liminal, exposition Prix Powerhouse 2024 : Tout ce qui reste (avec Lynn Kodeih), présentée du 6 septembre au 19 octobre à La Centrale Galerie Powerhouse, Montréal, Canada
Constituée de deux propositions complémentaires, Le sillage du vétiver est un exercice d'appropriation symbolique d’un récit familial marqué par l’exil et ancré dans un ailleurs constamment maintenu à distance.
Disposée légèrement en hauteur, une photo noir et blanc propose une vue sur les décombres d’un bâtiment. La large fissure visible sur le coin de l’immeuble laisse voir un intérieur résidentiel pétion-villois qui se révèle et se voile selon le déplacement de la personne qui regarde. Cette image lenticulaire surplombe et se juxtapose à des bandes verticales noires et veloutées, imbibées du puissant parfum du vétiver d’Haïti.
Le terme «liminal» inscrit à proximité de ces éléments souligne le fait que cette œuvre constitue un portail spatial et temporel pour l’artiste. En effet, l’information olfactive portée par le vétiver la transpose dans des espaces/temps autres car le vétiver est l’essence que portait son père et qu’il laissait sur son passage. Ce parfum réactive donc les souvenirs d’enfance de l’artiste tout en créant un lien direct entre elle et la terre d’Haïti.
La photo publiée sous licence Creative Commons que l’artiste s’est appropriée lui permet de faire une incursion métaphorique dans un espace domestique situé à Pétion-ville, quartier de la capitale haïtienne d’où venait son père. Captée après le séisme de 2010, cette image porte les traces d’une catastrophe naturelle dont les conséquences dévastatrices résultent de l’érosion induite par la déforestation et les pratiques agricoles inappropriées. Or, la ressource locale qu’est le vétiver constitue une piste de solution porteuse d’avenir puisque son système racinaire permet de préserver la qualité et la densité des sols.
